2024-11-23 et 2024-11-24 : Formation Cartographie et Orientation Niveau 1 dans le Cirque de Gavarnie (Pyrénées)

C’est une formation interclubs avec 12 personnes : 
3 adhérents de Grimpe et Glisse
+ 6 adhérents du Club Alpin de Bordeaux
+ 1 participant double adhésion Club Alpin de Bordeaux et de Pau
+ 1 participant double adhésion Club Alpin de Bordeaux et Grimpe et Glisse 
+ 1 participant double adhésion Club Alpin de Lourdes et Grimpe et Glisse

Les participants sont : Aurélien, Baptiste, Florian, Lisa, Marie, Matthieu, Stéphane, Tom et Victor.
Encadrants : Alice, Max et Yann

Nous avons participé à une partie théorique préalable en visioconférence de 2 heures le mercredi 13 novembre 2024.

Samedi 23 novembre 2024, matin, 9 h 30

Nous sommes 5 à être arrivés la veille et à courir ce matin : Alice, Baptiste, Matthieu, Max et Yann.
Nous faisons un footing en boucle depuis le gîte de Gavarnie jusqu’au plateau Bellevue en passant au retour près de l’Hôtel du Cirque et de la Cascade (“Hôtellerie du Cirque” sur la carte IGN). 

Rendez-vous de l’ensemble du groupe à 11 h au gîte Gypaète. Les 7 autres participants sont arrivés de Bordeaux, de Pau et de Paris, en train de nuit pour les parisiens.

Nous sommes sur la terrasse du Gypaète au soleil. 
Entrée en matière par un petit tour de table pour se présenter et évoquer nos attentes pour ce week-end de cartographie et d’orientation.
Pas la peine de bouger pour le premier exercice : nous connaissons notre emplacement sur la carte (le gîte est indiqué sur la carte IGN) et nous prenons les azimuts de 3 sommets qui nous font face. Puis à l’aide d’un rapporteur et de la carte IGN, nous pouvons retrouver ces sommets : Grand Astazou, Petit Astazou, le pic du Marboré. Nous contournons le gîte pour chercher 2 autres sommets avec la même méthode : le Soum Blanc de Secugnat (2577 m) et le pic MOURGAT (2101 m). Ce n’est pas si facile, il y a plusieurs plans, et potentiellement des sommets cachés par les premières crêtes.

Puis nous prenons nos sacs et traversons le village de Gavarnie en direction du cirque. Petite balade de 30 minutes pour trouver un emplacement un peu écarté du chemin principal du fond de la vallée de Gavarnie. C’est sur la hauteur et au soleil que nous pique-niquons. Tout en mangeant, nous discutons sur la thématique des biais cognitifs liés aux facteurs humains. Nous échangeons et illustrons cela par des exemples concrets.


Nous enchaînons sur 2 exercices :
– la triangulation pour situer notre emplacement de pique-nique sur la carte
– la préparation de la feuille de route pour atteindre depuis notre position la tombe de Lebondidier et le monument Schrader. 


Nous nous scindons en 2 groupes de 6 participants et empruntons 2 routes différentes. Les 2 objectifs sont assez difficiles à trouver malgré leur présence sur la carte IGN. Les 2 groupes arrivent sensiblement en même temps aux balises.

Nous restons sur place, pour continuer la formation sur une partie plus théorique. Tout en restant face au Cirque de Gavarnie, nous sortons les 7 exercices sur carte préparés par Max. Les cartes IGN scannés, nous amènent sur différents secteurs : la crête de Pêne Sarrière, la brèche de Roland, le Vignemale, le Pic d’Anie, Rocamadour et Carolles en Normandie. Nous prenons 1 heure environ scindés en 3 groupes pour compter les courbes de niveau, trouver les points les plus hauts, calculer des pourcentages de pente, identifier des points clé des courses, déchiffrer des éléments légendés…

Puis retour au Gypaète par 2 chemins différents. 
Au Gypaète : correction des exercices pour le groupe de Yann ( les autres l’ont fait sur site). Un laïus est réalisé sur les applications GPS, puis sont présentés la méthode 3 par 3 et le principe de la Cartographie Systématique des Vigilances.

C’est bien beau de bosser, maintenant il faut manger et… se régaler !

Notre hôte, Olivier, nous offre un menu gargantuesque pour ce samedi soir : velouté de potiron et ses croûtons maisons sautés à l’huile d’olive, salade de crudités (avec ses rouleaux de jambons, son lit de carottes râpées, ses petites olives et ses quartiers d’œufs durs). Le PLAT maintenant : agneau accompagné de riz et de sa marinade de légumes de saison et POUR FINIR, crème anglaise aux myrtilles et la fameuse tourte maison d’Olivier qui nous transporte dans les montagnes.

Dimanche 24 novembre 2024

Départ 8 h 45 pour la cabane d’Alans en 3 groupes distincts avec un changement régulier de leader de course dans chaque groupe. Arrivés à la cabane, des binômes sont constitués pour un exercice de navigation par mauvais temps. 


L’objectif : 
– Suivre un azimut 50° jusqu’à l’altitude 1950 m en utilisant la boussole et l’altimètre
– Puis suivre la courbe de niveau en direction du sud jusqu’au 2e ruisseau 
– Descendre le long de ce ruisseau pour buter contre le chemin menant au refuge des Espuguettes 
– Suivre le chemin jusqu’au refuge

Pique-nique au refuge des Espuguettes au soleil et à l’abri du vent. Pendant le repas, Max témoigne et présente les consignes concernant l’appel au secours.

Le retour au gite se fait par la cabane de Pailla puis le chalet de Pailla. 

Tout au long de la journée, Max fait le point avec les participants de chaque groupe sur le rapport carte/terrain et la lecture du relief. Son expérience nous enrichit tous.

Nous avons eu des retours positifs des participants notamment sur la flexibilité mise en place par la création et la recomposition de petits groupes pour les exercices sur le terrain : 3 groupes de 3 participants + 1 encadrant, parfois deux groupes de 6 puis des regroupements au complet.
Les points à améliorer : s’écarter plus des sentiers lors de certains exercices pour augmenter la difficulté et organiser une recherche supplémentaire de balises par binômes autonomes (et donc sans la présence d’un encadrant). Cette 2e proposition est très intéressante, mais ne garantit pas que tout le monde revient au gîte le soir 🙂

Merci à tous les participants pour leurs très grande implication pendant les deux journées.
Et très grand merci à Olivier et à sa compagne pour nous avoir si bien accueillis dans leur gîte.

Compte-rendu rédigé par Alice, Max, Yann et la participation des occupants de la voiture de Baptiste sur la route du retour 🙂


Un petit conseil de lecture

Guide pour se perdre en montagne” de Paolo Morelli. Il s’agit d’une sorte de lexique drolatique sur la montagne.

Voici 4 défnitions fort à propos dans le contexte de notre formation.

Altimètre : dépend de trop de paramètres, en priorité de la très versatile pression atmosphérique, pour être jamais précis. Peut donc se révéler utile pour perdre du temps quand vous confrontez ses mesures avec les cartes, ou pour enflammer les discussions avec vos compagnons.”

Boussole : à proscrire absolument, car si l’altimètre peut servir au-dessus de 3000 mètres d’altitude, pour déclencher une belle dispute, la boussole risque, avec la fatigue,  et le manque d’oxygène, de transformer la dispute en bagarre. On finira par discuter des azimuts, des Orients et puis des Nords qui sont nombreux…”

Itinéraire : le préparer à temps, pendant les mois et les jours qui précédent l’escalade, réviser scrupuleusement le topo et se le repasser de tête la nuit qui précède le départ. Au matin, après une nuit d’insomnie, la première difficulté te poussera à bifurquer, tu pourras alors sentir fier de ta souplesse d’esprit. Dans l’après-midi, quand tu seras perdu, tu songeras à la vanité des choses de ce monde et le mot “itinéraire”, te paraîtra l’écho du vide, renvoyé par l’abîme.”

Carte géographique : absolument nécessaire si l’on veut faire l’expérience de se perdre…”

Ce petit livre précieux aux éditions Guérin, doit trouver sa place dans votre sac à dos pour être partagé lors des soirées en refuge.

2024-10-19 et 2024-10-20 : Ascension de la Peña Telera (2764 m)

Pyrénées – Côté espagnol

Samedi 19 et dimanche 20 octobre 2024


Ascension de 2 sommets :

  • Peña Prada ou Peña Covachirizas (2582 m)
  • Peña Telera (2764 m)

(Sur la photo, respectivement à gauche et à droite)

Les participants : David, Aurélien, Guillaume, Renaud, Max et Yann
Nous sommes 6 mais nous représentons 4 clubs de la FFCAM avec beaucoup de participants ayant des doubles adhésions :

  • David, Aurélien, Guillaume et Yann : Club Alpin de Bordeaux
  • Renaud, Max et Yann : Club Alpin Grimpe et Glisse
  • Renaud : Club Alpin de l’île de France
  • Max : Club Alpin de Lourdes

Au total sur cette courte sortie : 1540 m de dénivelé positif et 22 km. Ci-dessous le parcours :


Encore un weekend mouvementé, au niveau des prévisions météorologiques.
L’objectif initial étaient de parcourir les crêtes du Batchimale en partant de Loudenvielle dans les Pyrénées côté français, mais la météo n’est pas d’accord avec ce programme :

  • Samedi gris avec de la pluie
  • Dimanche voilé avec un peu de soleil et du vent

Et en plus de ces prévisions, depuis quelques jours, les intempéries ont chargé de neige les hauts sommets pyrénéens.

Au lieu de partir dès le vendredi soir, nous décidons de partir de Bordeaux samedi à 7 heures du matin. Et au dernier moment, au lieu d’aller vers LOUDENVIELLE, nous changeons de direction et d’objectif : route du Portalet et Peña Telera de l’autre côté du col. La Peña Telera est un des hauts sommets d’une imposante barrière rocheuse, la Peña Partacua, mais cette barrière prend souvent le nom du sommet le plus emblématique de ce regroupement de pics : la Peña Telera.
Max nous rejoint à Laruns avec des chocolatines 🙂 Miam.
Sur la route, côté français, nous voyons maintenant les sommets de la vallée d’Ossau bien enneigés mais en descendant côté espagnol, les sommets ne sont pas blancs.
Au village d’Escarrilla, entre les lacs de Lanuza et de Bubal, nous voyons la Peña Telera et nous sommes rassurés, la vire horizontale passage “clé” de l’ascension n’est pas enneigée. Gagné !
Nous nous garons au parking de la Cuniacha (parc animalier), la route ensuite est fermée. Altitude 1365 m.


Nous démarrons vers 13h, nous passons près du refuge non gardé d’Icona puis atteignons le lac de Piedrafita où un petit train amène des touristes. Nous nous éloignons du lac et du tumulte et trouvons un bon rocher pour faire 2 heures 30 de manipulations de cordes :

  • Mise en place de 2 ateliers de rappel sur un arbre
  • Nœud de 8
  • Tête d’alouette, cabestan et demi-cabestan
  • Autobloquants : Prussik (Yann) ou Marchard français (Max)
  • Descente en rappel avec un Reverso déporté et un autobloquant
  • Descente en rappel en remplaçant le Reverso par un demi-cabestan
  • Descente en rappel avec un autobloquant seul
  • Descente en rappel suisse
  • Nœud de chaise

Enfin une petite explication sur le matériel personnel conseillé et souvent nécessaire en randonnée alpine :

  • Casque d’escalade léger
  • Baudrier ultraléger (baudrier de ski de randonnée)
  • 3 mousquetons : 1 mousqueton directionnel à vis ou auto et 2 petits mousquetons simples à vis ou auto
  • 1 descendeur (Reverso)
  • 1 ficelou
  • Une sangle fine de 120 cm pour se vacher (attention pour les grandes voies, on se vache avec une longe ajustable dynamique)

3 mousquetons :

  • 1 mousqueton pour le descendeur, si possible directionnel, et dans tous les cas ayant la norme HMS. HMS signifie “Halb Mastwurf Sicherung” (allemand), c’est à dire “Demi-cabestan” en français. Présence d’un marquage H entouré d’un cercle.
  • 1 mousqueton simple pour le machard (non HMS)
  • 1 mousqueton simple pour se vacher (non HMS)

Vers 17 h, nous décidons de faire une petite marche d’approche pour raccourcir l’itinéraire de demain.


Nous passons près d’un très beau rocher très tentant pour faire un peu d’escalade ! A retenir pour la prochaine fois.
Nous retournons au lac de Piedrafita et entamons la montée. Nous grimpons jusqu’à 1800 m d’altitude jusqu’à une petite source d’eau. Le terrain est calcaire, il n’y a pas de torrent. L’eau des sources disparait vite.


Nous installons notre bivouac :

  • 1 tente de 3 places
  • 1 tente pour 2
  • et un abri solo pour Max (son abri “Marie-Fraise”)

Nous mangeons chaud sous la bruine et buvons beaucoup de thé. Le ciel en soirée se dégage et la lune presque entière apparaît entre le Vignemale et le massif du Garmo Negro.
Le vent a soufflé pendant la nuit, mais cela n’a pas réveillé tous les dormeurs 🙂

Dimanche 7 h 45 : départ à la frontale
La montée au col de Convachirizas (2380 m) est comme prévue croulante, longue et difficile. Nous avons l’impression que ce sera pire lors de la descente. La prochaine fois, nous viendrons au printemps quand le couloir se fait en piolet et crampons !


Au col, nous empruntons la vire horizontale exposée mais sans difficulté particulière. Elle n’est pas enneigée aujourd’hui.


La montée depuis la vire (environ 2400 m) jusqu’au sommet (2764 m) présente quelques passages d’escalade I et II. La neige en faible quantité, ne nous pose pas de problème, la pente est faible, nous suivons les cairns jusqu’au sommet, quelques cairns sont cachés sous la neige mais l’itinéraire est évident.


11 h : nous sommes au sommet et un immense panorama s’offre à nous : le pic d’Anie, le pic d’Ossau, le pic d’Ariel, Pic Palas, le massif du Balaïtous avec les crêtes du diable, les pics d’Enfer, le massif du Vignemale (Clot de la Hount, Montferrat), la face imposante du Taillon, le Cylindre du Marboré, le Mont Perdu, un peu de côté, le pic très reconnaissable du Gerbats, la crête du cirque du Troumouse avec la Munia, le Gela, le Soum des Salettes, les pics Campbieil bien enneigés, le Pic Long du Néouvielle tout blanc.
Côté Sud, la Peña Collarada, la Peña Tendenera, une partie des falaises du canyon d’Ordesa, la très belle et régulière Peña Oroel.

Après quelques glissades, nous pique-niquons entre le sommet de la Telera et la Peña Prada, près du col de Telera (2582 m).
Petit aller-retour vers ce dernier sommet (2657 m) qui porte aussi le nom de Peña Covachirizas.

Nous redescendons prudemment jusqu’à nos affaires de bivouac puis au parking de Cuniacha.


Nous retenons :

  • La tente 3/4 places très conviviale de Renaud qui s’avère être une 2/3 places bien étroite pour David, Guillaume et Renaud
  • Les marmottes n’ont pas trouvé nos affaires cachées dans les rochers près de notre bivoauc
  • Finalement, nous avons retrouvé toutes nos sacs planqués
  • Nombreuses techniques de rappel
  • Max et Yann ont vraiment de petits sacs alors qu’ils ont beaucoup de matos dedans (tente, sac de couchage, réchaud, corde, mousquetons, crampons, piolet…)
  • Super ambiance de cette sortie interclubs avec 6 adhérents de 4 clubs alpins !
  • Un court weekend, bien rempli !

2024-10-12 et 2024-10-13 : Les montagnes russes entre le Petit et le Grand Gabizos (2639 m, 2692 m)

Samedi 12 et Dimanche 13 octobre 2024
Participants : Alice, Matthieu, Max, Stéphane et Yann

Alice, Matthieu et Stéphane sont adhérents au club alpin de Bordeaux
Max est adhérent au club alpin de Lourdes et au club alpin Grimpe et Glisse, Max habite à Argelès-Gazost tout près du départ de notre sortie.
Yann est encadrant au club alpin de Bordeaux et à Grimpe et Glisse
Yann et Max sont encadrants pour cette sortie alpine (cotation Alpinisme Peu Difficile -)


Jeudi soir, il est 22 h 30, nous nous retrouvons en visioconférence.
Les prévisions météo ne sont pas très bonnes : notamment pour samedi qui devrait être une journée grise avec de la pluie et du vent. Ce n’est pas trop engageant pour parcourir l’arête du Bugarret qui mène au Pic Long du Néouvielle.
Par contre, pour dimanche, les prévisions sont meilleures : un peu d’ensoleillement, plus chaud et moins de vent. On y va ? On n’y va pas ?
Max propose une idée : aller aux Gabizos, près du lac du Teich entre val d’Azun et vallée d’Ossau. Il y a plusieurs itinéraires, les difficultés techniques sont presque similaires en beaucoup moins long que notre projet initial.
Yann est également motivé car, il avait pris un but aux Gabizos, il y a plusieurs années, à cause d’une très mauvaise météo. Les topos sont examinés, un enchainement du Petit Gabizos par la brèche Édouard puis un enchainement par les crêtes pour atteindre le Grand Gabizos sont envisagés.
Nous avons notre nouveau objectif, mais nous attendons la confirmation de la météo et déciderons au dernier moment, vendredi soir.

Vendredi soir, ça paraît bien, après quelques échanges d’e-mails, nous décidons de partir samedi à 13 h 30, pour donner rendez-vous à Max vers 18 h au point de départ entre le col d’Aubisque et le col du Soulor. Nous souhaitons bivouaquer près de la cabane LARUE à 1 heure de marche.

Samedi, il est 18h15, nous grimpons les 400 m de dénivelé dans la forêt pour atteindre la cabane LARUE. La nuit est tombée et avec les frontales, Alice et Matthieu vont chercher l’eau. La cabane du berger est ouverte. Alice, Mathieu et Stéphane dormiront à l’intérieur. Max et Yann montent leurs abris. Max monte également sur le toit pour essayer de réparer la toiture ! Le vent a emporté une partie du toit et ça claque fort.
Après le repas interminable, 3 tournées de thé, purée, cerises griottes au Kirsch, olives aux anchois, lentilles, boulgour, dal de lentilles… Alice, Matthieu et Stéphane dorment au milieu des grands sacs de croquettes pour chiens, après avoir sorti les grandes poubelles transformées en distributeurs automatiques de nourriture pour le bétail géré par le berger de la cabane.
Max dort dans son abri “Marie-Fraise” qui a cousu lui-même. Yann dort dans sa tente ultralégère 4 saisons “ADRET”.

Dimanche, 6 h 10 : Toc ! Toc ! La porte de la cabane est verrouillée de l’intérieur. Petit-déjeuner copieux et 2e corvée d’eau pour Matthieu. Brioche, café au lait, céréales, chocolat, thé, thé, thé.
Départ 7 h 30.
 Il fait encore nuit. Nous partons à la frontale en direction du col du Pourtet. Nous sommes à l’ombre, le soleil est bien caché, il fait frais. A 2180 m, on tourne vers le couloir puis la vire qui mène à la brèche Édouard. Max mène le groupe à une allure modérée. Le terrain est croulant, en restant groupés, nous limitons les risques de chutes de pierres sur nos compagnons. Une fois à la brèche Édouard et au soleil, nous mettons les baudriers pour aborder la dernière portion plus alpine du Petit Gabizos. Max est devant, et grimpe la longue faille caractéristique dans le rocher qui nous mène jusqu’au sommet. Au retour, nous utiliserons la corde pour assurer la descente sur ce passage.

À 10 h, nous sommes au sommet du Petit Gabizos (2639 m). Nous sommes seuls, nous voyons la suite du parcours de crêtes, super vue sur le val d’Azun, très vert mais aussi au loin, nous voyons Pau et Tarbes. De nombreux sommets sont facilement reconnaissables : le Pic du Midi de Bigorre, le Pic du Néouvielle, le Vignemale, le Balaïtous, l’Ossau et le pic d’Anie).

Nous revenons sur nos pas pour finir la montée au col du Pourtet (2476 m). Là, commence la crête des Taillades Blanques vers le Grand Pic de Gabizos (également nommé le Pic des Taillades). La crête est une véritable suite de montagnes russes jusqu’au pic principal.
Sur un passage de dalles très exposé, Max grimpe assuré par une corde à double. Une fois le passage protégé, nous franchissons tous, ce passage délicat.

Nous pique-niquons à 14 h au soleil. Nous sommes au dernier petit sommet avant le Grand Pic du Gabizos (2692 m). Le sommet nous fait face, il est squatté par 6 ou 8 randonneurs dont l’intrépide Sacha, 8 ans qui a grimpé ce matin 1300 m de dénivelé positif avec son père !

Nous descendons par la voie normale avec quelques derniers ressauts avant de parcourir la crête élargie jusqu’au collet qui précède le pic de Louesque. Nous descendons à la cabane pour récupérer nos affaires.

17 h 15 : nous sommes aux voitures. Nous avons parcouru 15 km et grimpé 1800 m de dénivelé positif lors de cette sortie “weekend” écourtée à une courte sortie de “23 heures”.

NOUS RETENONS :
– L’atelier pratique couvreur zingueur sur le toit de la cabane avec Max, Alice et Matthieu,
– Les petites griottes très alcoolisées partagées à la petite cuillère par Stéphane,
– La brigade de la mode qui n’a pas validé les manchons de chevilles de Matthieu (Cela demande une petite explication : imaginez un short-pantalon transformé en short, mais en gardant le bas des deux jambes du pantalon au niveau des chevilles, très classe, ces manchons de chevilles au niveau des chaussettes…),
– Le masque anti-soleil d’Alice (plus blanc que blanc),
MAIS AUSSI
– La bienveillance des encadrants (Max et Yann),
– Le parcours aérien, il y a du gaz, tout en étant très safe, sans jamais se faire peur sur les passages plus scabreux et sur les descentes aux pierres instables.

Rédigé par Alice, Stéphane, Matthieu, Stéphane et Yann en direct de la voiture entre le col du Soulor et Bordeaux et complété par Max à distance.

2024-09-14 et 2024-09-15 : la crête du Seil de la Baque dans le Haut-Luchonnais par la team “Chatons” (Pyrénées)

Samedi 14 et dimanche 15 septembre 2024


La team “Chatons”

Nous sommes 5 participants, membres de Grimpe et Glisse, ou bien du Club Alpin de Bordeaux, ou bien encore des 2 clubs (double adhésion) !


Samedi 14 septembre 2024 : Ascension du Pic Gourdon (3034 m) au départ des granges d’Astau avec Daphné, Françoise, Laetitia, Max et Yann. Montée au sommet par l’arête Nord en partant du col situé entre le Spijeoles et le Pic Gourdon. Traversée du sommet pour redescendre vers le col des Gourgs Blancs. Bivouac sous le col, vers 2800 m d’altitude

Dimanche 15 septembre 2024 : crête du Seil de la Baque. Après le bivouac sous le col des Gourgs Blancs, nous allons au Port d’Oô (2910 m). Puis démarre la longue crête : Pic Audoubert (3045 m), Cap du Seil de la Baque occidentale (3097 m) Oriental (3101), Pic (3110m), Petit Pique du Portillon (3000 m), Pic du Portillon (3050 m), également nommé Pic Robert Olivier, col du Portillon (2913 m). Retour aux granges d’Astau.


Le parcours : 2 jours, 32 km, 2300 m de dénivelé positif et … négatif.




Le message de Daphné

Déjà un grand merci à tous mes anges gardiens ! Ce WE a été extraordinaire en émotions et physiquement. Même dans l’adversité, nous étions soudés et pro.

Mentions spéciales :
Nos demi-Dieu de l’alpinisme !

  • Yann toujours sérieux dans les moments complexes; prévenant et bienveillant pour ses petits oisillons et qui ne manque pas d’humour salace !
  • Max… sous ses airs pudiques, un joyeux luron d’un professionnalisme et d’une pédagogie incroyables pour son jeune âge.
  • Chaton, la vitalité et l’humour vaille que vaille ! Rien ne peut déroger à cette règle quand tu galopes sur les crêtes !
  • Franzouze, ahahahahah ! Une belle langue musclée avec un grand coeur encore plus musclé ! Une dinguerie d’énergie contaminante !

Bref, mes courbatures et mes bobos sont bien effacés devant cette aventure intense !

Des bisous et encore mille mercis !
J’ai hâte de vous revoir
Gros câlins de la réussite

Je vous aime

Des bisouuuuus

Daphné



Le poème de Laetitia

Il était une fois 3 petits chatons
Partis à l’aventure dans le Haut Luchon
Ils avaient comme guides et compagnons
Deux gros matoux jamais grognons


Le baudrier bien serré
Nos chatons grimpent sur les rochers
Les coussinets sont râpés
Les langues asséchées


Le temps passe,
Dans le froid nos chatons s’enlacent
Sur les rappels ils se fracassent
Dans l’adversité jamais ils s’agacent


Les matoux sont chaud,
Noeuds de huit, machard, Reverso
Ils enchaînent sans repos
Ils jouent le chrono


Les chatons gardent tjs espoir
Ils miaulent dans le noir
Mais ne cessent jamais de croire
Et c’est ainsi que se termine notre histoire


Zoom sur la crête


2024-08-23 : Canyoning à Saint-Claude

Compte-rendu rédigé par Hadrien

Première sortie Canyoning à GGG depuis des années avec Pauline nouvelle adhérente et encadrante diplômée à la FFS. Nous avons logé dans le camping de Saint Claude et l’ambiance du groupe était très enthousiaste et bon enfant.

1er Jour : sortie au Canyon de Coiserette

Très beau canyon, probablement le plus joli de mon point de vue du week-end. Mélangeant le ludique et avec un peu de verticalité. Mais surtout très beau avec ses gorges sculptées. C’est un canyon aquatique principalement malgré le fait que le courant était faible ce jour là.

2e jour – matin : sortie Canyon de Gros Dard inférieur

Canyon ludique mais avec un manque d’eau du à la saison, il varié alliant marmites, rappels et sauts. Il termine par un beau rappel de 30m.

2e jour – après midi : Gorges de Malvaux

Belle gorge longeant l’ancien tracé du tramway. Elle est intéressante pour son coté ludique avec beaucoup de saut aériens. Il y a la présence notable d’un siphon dans le canyon et d’un tunnel lors du retour. Lors de la sortie un baudrier a été trouvé dans le fond de l’eau.

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L’orage et la pluie de la nuit du samedi à dimanche ont modifié le programme du dimanche et du lundi.

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3e jour – matin : Le Bief de la Goulette

Assez rapide (1h30) le canyon est un enchainement de rappels et de cascade assez jolie. Ce canyon était idéal vu qu’il a plu durant la nuit.

4e jour : Le ruisseau des Gorges

Belle balade, qui commence par 40mins de marche d’approche dans la forêt. La suite est assez variée : présence de branches et de tronc importante, assez glissant mais malgré ces difficultés beaucoup de passages sympa avec des vasques et de jolis rappels. Nous avons mis 3h pour la descente grâce à l’efficacité entre notre encadrante et notre co-encadrant.

2024-02-03 : Les Arcs – ski alpin compte rendu

Arrivée à Bourg-Saint-Maurice en direct de Paris + un Breton de Nantes avec du beurre salé dans ses valises, la fine équipe était au complet. (8 participants)

Au bout du quai, le funiculaire pour atteindre directement l’immeuble avec piscine, sauna et hammam où nous attend un appartement chaleureux avec une immense terrasse privée, plein sud et vue extraordinaire sur les sommets et l’architecture contemporaine remarquable de Charlotte Perriand.

Pour aller sur les pistes en hauteur, à quelques pas, 2 options de télésièges et c’est parti pour rallier Les Arcs 1800, Peisey-Vallandry où même La Plagne grâce à sa liaison par le téléphérique Vanoise Express. Paradiski offre un espace de glisse exceptionnel et des animations, dont un son et lumière dans le garage à dameuses. Sur les pentes, une usine à fête, la Folie Douce en mode rave party en plein air avec des animations sans discontinuer.

Comme d’habitude, ce type de vacances requiert une organisation et une coordination matérielle. Elle fut orchestrée par William à qui nous devons la réussite pleine et entière de ce séjour. Et à chacun d’avoir su trouver l’équilibre relationnel qui convient pour que personne ne parte en courant ou pousse le voisin du haut du télésiège.

Maintenant, place aux scolaires…

Lionel (Yoyo pour les intimes) et William

2024-01-27 au 2024-02-03 : Hauteluce 19ème édition !

Dès 8h30, pour beaucoup d’entre nous du groupe des 10 fidèles d’Hauteluce, c’est le départ … Les accros du ski sont partis, mais cette année, le vicieux verglas les attend au tournant aux aurores. Mon dieu, que ça glisse. Oups !  Attention aux fesses et aux membres. Mais vers 10 h, avec le bon damage nocturne des pistes, et connaissant bien la station, nous allons vers des pentes plus moelleuses, et avons eu de très grands moments de bonheur à dévaler les pentes sur les skis et non sur le cul. 

Selon les aléas de chacun, leurs distractions, le groupe du matin se disloque, se reforme, se redisloque, se réassemble…  C’est un groupe très élastique. Mais, nous nous retrouvons toujours à 12h45 au restaurant de la Ruelle pour un repas bien mérité. Les estomacs piaillent !

Cette année, le midi, c’est régime « frites » du lundi au vendredi avec un accompagnement viande. Le beau temps nous a permis souvent de déjeuner en terrasse, et de parfaire nos couleurs pour préparer notre retour en ville.

Et le soir, par couple de cuisiniers, nous préparons le divin diner pour rassasier ces 10 ventres affamés. A chaque soir, la qualité des plats est fêtée par un ban, dont le volume sonore augmente quotidiennement. Plus les jours passent, plus la concurrence devient rude. A janvier sa galette, à Hauteluce son baba au rhum !

Nous n’attaquons jamais le diner sans un apéritif, moment convivial, et cette année ce sont des cocktails exotiques maison aux fruits et au rhum ! On en redemande chaque soir.

22h-23h, extinction des feux, ça ronfle dur dans le duplex ! Mais avant, des parties de UNO s’engagent, accompagnées d’une tisane, d’un génépi ou autres boissons, et les derniers restes d’énergie du jour s’y défoulent. Pour le jeu, nous avons encore de l’énergie à revendre, plus pour faire perdre les copains que pour gagner.

Quelle belle semaine ! Vivement janvier 2025, on en redemande !

Serge, un fidèle de Hauteluce

2023-05-28 : Tournoi International de Paris (TIP) – une première pour l’escalade de notre association !

Le 28 mai dernier, pour la première fois depuis sa création il y a 20 ans, le Tournoi International de Paris (TIP) a proposé de l’escalade, et ceci grâce au dynamisme des grimpeurs et grimpeuses de Grimpe & Glisse. En faveur d’une organisation efficace, imaginée par quelques motivé·e·s depuis 8 mois, qu’a rejoint une belle équipe de bénévoles, cette première édition a été un succès total : 26 participant·e·s à une joyeuse compétition, qui se sont dépassés sous les encouragements et applaudissements des spectateurs.

Un immense merci et un grand bravo à celles et ceux qui ont rendu possible cette magnifique journée, organisateurs au long cours et assureurs, sans oublier les personnes ayant fourni et tenu la buvette, ainsi que les organisateurs du TIP qui nous ont mis à disposition une très belle salle. De magnifiques  photos  sont disponibles, en particulier grâce à notre ami Laurent, par le lien suivant <ici>

Bien sûr, l’aventure ne s’arrêtera pas là, puisque nous réfléchissons déjà à la prochaine édition du TIP, fin mai 2024, et à l’organisation des EuroGames à Lyon en juillet 2025.

Au plaisir de vous voir très bientôt dans les salles, les falaises, les montagnes et les bars !

Claire et Renaud, co-président.e.s de Grimpe & Glisse

Lien photos de toutes les disciplines :https://drive.google.com/drive/folders/1HU10Q9iDSQZtpV0IAc4zi0BdDCLGmb4u

2023-04-28 au 2023-05-02 : Bardenas, Mallos de Riglos, Pena Collarada, Garmo Negro et Enfer

Au départ, il y avait 9 jours de prévus pour bourlinguer dans les Pyrénées Espagnoles, au programme : Pic de l’Aneto, Pic des Posets, Monte Perdido, Vignemale.

En fin de compte la météo sur tout le massif n’est pas bonne du tout. Il y a toujours des solutions, mais il faut aller loin et parfois écourter le séjour. De 9 jours, nous passons à 5 jours. Nous sommes finalement 2, Renaud et Yann, et nous començerons par le plus au sud et toujours sous le soleil, il s’agit d’aller au Désert des Bardenas Reales. Suivront une journée aux Mallos de Riglos, 1 journée à la Pena Collarada et 2 jours pour grimper au Garmo Negro et aux 3 pics d’Enfer.

VENDREDI 28 AVRIL 2023 : Désert des Bardenas Reales

Du soleil et beaucoup de vent au désert des Bardenas !

SAMEDI 29 AVRIL 2023 : Mallos de Riglos

DIMANCHE 30 AVRIL 2023 : Pena Collarada 2886 m

LUNDI 1er MAI 2023 et MARDI 2 MAI 2023 : Garmo Negro et les Pics d’Enfer

L’ascension du Garmo Negro (3051 m)

L’ascension du Pic d’Algas (3036 m)

Bivouac aux lacs de Pondiellos (4 lacs entre 2700 et 2730 m) avec le coucher du soleil sur le Pic du Midi de l’Ossau

Couloir (“Corridor”) pour accéder à la crête des pics d’Enfer

Pic Oriental d’Enfer

Du Pic Central d’Enfer au Pic Oriental d’Enfer

Descente et boucle par les lacs