C’est une formation interclubs avec 12 personnes :
3 adhérents de Grimpe et Glisse
+ 6 adhérents du Club Alpin de Bordeaux
+ 1 participant double adhésion Club Alpin de Bordeaux et de Pau
+ 1 participant double adhésion Club Alpin de Bordeaux et Grimpe et Glisse
+ 1 participant double adhésion Club Alpin de Lourdes et Grimpe et Glisse
Les participants sont : Aurélien, Baptiste, Florian, Lisa, Marie, Matthieu, Stéphane, Tom et Victor.
Encadrants : Alice, Max et Yann
Nous avons participé à une partie théorique préalable en visioconférence de 2 heures le mercredi 13 novembre 2024.
Samedi 23 novembre 2024, matin, 9 h 30
Nous sommes 5 à être arrivés la veille et à courir ce matin : Alice, Baptiste, Matthieu, Max et Yann.
Nous faisons un footing en boucle depuis le gîte de Gavarnie jusqu’au plateau Bellevue en passant au retour près de l’Hôtel du Cirque et de la Cascade (“Hôtellerie du Cirque” sur la carte IGN).
Rendez-vous de l’ensemble du groupe à 11 h au gîte Gypaète. Les 7 autres participants sont arrivés de Bordeaux, de Pau et de Paris, en train de nuit pour les parisiens.
Nous sommes sur la terrasse du Gypaète au soleil.
Entrée en matière par un petit tour de table pour se présenter et évoquer nos attentes pour ce week-end de cartographie et d’orientation.
Pas la peine de bouger pour le premier exercice : nous connaissons notre emplacement sur la carte (le gîte est indiqué sur la carte IGN) et nous prenons les azimuts de 3 sommets qui nous font face. Puis à l’aide d’un rapporteur et de la carte IGN, nous pouvons retrouver ces sommets : Grand Astazou, Petit Astazou, le pic du Marboré. Nous contournons le gîte pour chercher 2 autres sommets avec la même méthode : le Soum Blanc de Secugnat (2577 m) et le pic MOURGAT (2101 m). Ce n’est pas si facile, il y a plusieurs plans, et potentiellement des sommets cachés par les premières crêtes.
Puis nous prenons nos sacs et traversons le village de Gavarnie en direction du cirque. Petite balade de 30 minutes pour trouver un emplacement un peu écarté du chemin principal du fond de la vallée de Gavarnie. C’est sur la hauteur et au soleil que nous pique-niquons. Tout en mangeant, nous discutons sur la thématique des biais cognitifs liés aux facteurs humains. Nous échangeons et illustrons cela par des exemples concrets.
Nous enchaînons sur 2 exercices :
– la triangulation pour situer notre emplacement de pique-nique sur la carte
– la préparation de la feuille de route pour atteindre depuis notre position la tombe de Lebondidier et le monument Schrader.
Nous nous scindons en 2 groupes de 6 participants et empruntons 2 routes différentes. Les 2 objectifs sont assez difficiles à trouver malgré leur présence sur la carte IGN. Les 2 groupes arrivent sensiblement en même temps aux balises.
Nous restons sur place, pour continuer la formation sur une partie plus théorique. Tout en restant face au Cirque de Gavarnie, nous sortons les 7 exercices sur carte préparés par Max. Les cartes IGN scannés, nous amènent sur différents secteurs : la crête de Pêne Sarrière, la brèche de Roland, le Vignemale, le Pic d’Anie, Rocamadour et Carolles en Normandie. Nous prenons 1 heure environ scindés en 3 groupes pour compter les courbes de niveau, trouver les points les plus hauts, calculer des pourcentages de pente, identifier des points clé des courses, déchiffrer des éléments légendés…
Puis retour au Gypaète par 2 chemins différents.
Au Gypaète : correction des exercices pour le groupe de Yann ( les autres l’ont fait sur site). Un laïus est réalisé sur les applications GPS, puis sont présentés la méthode 3 par 3 et le principe de la Cartographie Systématique des Vigilances.
C’est bien beau de bosser, maintenant il faut manger et… se régaler !
Notre hôte, Olivier, nous offre un menu gargantuesque pour ce samedi soir : velouté de potiron et ses croûtons maisons sautés à l’huile d’olive, salade de crudités (avec ses rouleaux de jambons, son lit de carottes râpées, ses petites olives et ses quartiers d’œufs durs). Le PLAT maintenant : agneau accompagné de riz et de sa marinade de légumes de saison et POUR FINIR, crème anglaise aux myrtilles et la fameuse tourte maison d’Olivier qui nous transporte dans les montagnes.
Dimanche 24 novembre 2024
Départ 8 h 45 pour la cabane d’Alans en 3 groupes distincts avec un changement régulier de leader de course dans chaque groupe. Arrivés à la cabane, des binômes sont constitués pour un exercice de navigation par mauvais temps.
L’objectif :
– Suivre un azimut 50° jusqu’à l’altitude 1950 m en utilisant la boussole et l’altimètre
– Puis suivre la courbe de niveau en direction du sud jusqu’au 2e ruisseau
– Descendre le long de ce ruisseau pour buter contre le chemin menant au refuge des Espuguettes
– Suivre le chemin jusqu’au refuge
Pique-nique au refuge des Espuguettes au soleil et à l’abri du vent. Pendant le repas, Max témoigne et présente les consignes concernant l’appel au secours.
Le retour au gite se fait par la cabane de Pailla puis le chalet de Pailla.
Tout au long de la journée, Max fait le point avec les participants de chaque groupe sur le rapport carte/terrain et la lecture du relief. Son expérience nous enrichit tous.
Nous avons eu des retours positifs des participants notamment sur la flexibilité mise en place par la création et la recomposition de petits groupes pour les exercices sur le terrain : 3 groupes de 3 participants + 1 encadrant, parfois deux groupes de 6 puis des regroupements au complet.
Les points à améliorer : s’écarter plus des sentiers lors de certains exercices pour augmenter la difficulté et organiser une recherche supplémentaire de balises par binômes autonomes (et donc sans la présence d’un encadrant). Cette 2e proposition est très intéressante, mais ne garantit pas que tout le monde revient au gîte le soir 🙂
Merci à tous les participants pour leurs très grande implication pendant les deux journées.
Et très grand merci à Olivier et à sa compagne pour nous avoir si bien accueillis dans leur gîte.
Compte-rendu rédigé par Alice, Max, Yann et la participation des occupants de la voiture de Baptiste sur la route du retour 🙂
Un petit conseil de lecture
“Guide pour se perdre en montagne” de Paolo Morelli. Il s’agit d’une sorte de lexique drolatique sur la montagne.
Voici 4 défnitions fort à propos dans le contexte de notre formation.
“Altimètre : dépend de trop de paramètres, en priorité de la très versatile pression atmosphérique, pour être jamais précis. Peut donc se révéler utile pour perdre du temps quand vous confrontez ses mesures avec les cartes, ou pour enflammer les discussions avec vos compagnons.”
“Boussole : à proscrire absolument, car si l’altimètre peut servir au-dessus de 3000 mètres d’altitude, pour déclencher une belle dispute, la boussole risque, avec la fatigue, et le manque d’oxygène, de transformer la dispute en bagarre. On finira par discuter des azimuts, des Orients et puis des Nords qui sont nombreux…”
“Itinéraire : le préparer à temps, pendant les mois et les jours qui précédent l’escalade, réviser scrupuleusement le topo et se le repasser de tête la nuit qui précède le départ. Au matin, après une nuit d’insomnie, la première difficulté te poussera à bifurquer, tu pourras alors sentir fier de ta souplesse d’esprit. Dans l’après-midi, quand tu seras perdu, tu songeras à la vanité des choses de ce monde et le mot “itinéraire”, te paraîtra l’écho du vide, renvoyé par l’abîme.”
“Carte géographique : absolument nécessaire si l’on veut faire l’expérience de se perdre…”
Ce petit livre précieux aux éditions Guérin, doit trouver sa place dans votre sac à dos pour être partagé lors des soirées en refuge.