La Tournette (2351 m)
Le mont Charvin (2407 m)
De Paris, Grenoble, Annecy, Genève, Nice… Tout le monde s’est pressé fin février pour rendre hommage à la magnifique chaîne des Aravis, plus modeste que ses illustres voisines, mais non moins attirante !
En revanche, dans une période où la bonne neige manquait cruellement sur nos massifs, il a fallu le flair et l’expérience de notre reine des dépeauteuses (tout sauf avachie, celle-là !) pour sentir qu’il y aurait là de quoi nous défouler et assouvir nos envies de peuf ! De fait, la reine Claire nous a déniché deux magnifiques spots, avec même une bonne dose de fraîche le premier jour dans les pentes de la Tournette, le tout agrémenté d’une météo insolente.
Début en forêt, dans une atmosphère printanière, avant de nous élever dans les paysages enneigés d’un vallon qui s’ouvrait peu à peu jusqu’à des points de vue à couper le souffle, dominés par le mont Blanc.
Parvenus sous le sommet (le fameux « fauteuil » de la Tournette), un petit couloir nous a permis de justifier crampons et piolets et de nous donner des airs d’alpinistes, sous le contrôle de Claire et de Renaud, avant de parvenir à un sublime point de vue à 360°, en surplomb au-dessus du lac d’Annecy.
Surprise : Claire nous désigne au loin le sommet du lendemain, le mont Charvin, dont le large versant qui nous fait face paraît vertigineux depuis notre promontoire. La confiance règne, et même si cela peut l’étonner (ou même l’inquiéter !), nous sommes prêts à suivre docilement notre reine des dépeauteuses jusqu’au bout du monde !
Non sans avoir auparavant dévalé ces pentes (en trouvant même encore un peu de neige vierge pour y laisser nos traces), gagné notre sympathique « boutique hôtel » (déco des chambres garantie 100% dans son jus…), avalé quelques litres de bière locale (collectivement, bien sûr, quoique…), et récupéré des forces au cours d’une nuit avec même option grasse mat’, et nous voilà repartis.
Au fur et à mesure qu’il se rapproche de nous, le Charvin nous paraît moins raide que la veille, d’autant que de nombreux bipèdes sur planches nous précèdent : c’est toujours rassurant de savoir que des congénères montrent la voie… Mais bon, quand même, la pente est là, et peut intimider. Une pause à plat ? Ben non, pas possible, mais c’est pas grave… La pente, c’est dans la tête, d’autant qu’il n’y a aucun danger objectif. Et lorsqu’il nous faut enfin chausser les crampons pour l’ascension finale jusqu’à la crête sommitale, skis sur le dos, c’est plus le manque de souffle qui (me) préoccupe que la verticalité ! Attention bienveillante, conseils techniques et encouragements : Claire conduit sa troupe de main de maître(sse) jusqu’au sommet, somptueux et très différent de celui de la veille, que l’on voit au loin.
Deux sommets voisins, deux randonnées en miroir (magique), et une reine (des Avachies) qui laissera un souvenir impérissable dans nos mémoires de dépeauteuses !
Rédacteur François S.