12 décembre 2021 – Initiation recherches DVA dans le Mercantour
« Neige et soleil compris », comme l’a longtemps vanté le slogan de la station d’Isola 2000. Mouais… Cette fois, le soleil était sans conteste généreux, mais la neige était un peu moins abondante. Une seule belle chute de poudreuse avait eu lieu une semaine avant, mais haut en altitude, et sans sous-couche solide. D’où la décision prise par Benoît, notre GO, de réduire ce week-end d’ouverture à une journée, au départ de la route la plus haute ouverte à cette époque : celle de la station d’Isola 2000. Le groupe était réduit à trois : Benoît, Clément et François, avec pour objectif d’initier Clément aux joies du ski de rando (matériel, conversions à la montée, etc.) au cours d’une balade classique et sans risques, tout en profitant des connaissances acquises par Benoît lors d’une précédente formation NA1 (Initiation neige et avalanche).
Objectifs atteints en tous points, dans une ambiance super amicale et sans pression, pour atteindre la tête Mercière (petit sommet offrant un panorama sublime sur les Alpes du Sud), avant d’attaquer plusieurs simulations de recherche de victime en avalanche :
Benoît a planqué à plusieurs reprises son DVA (appareil de recherche de victimes en avalanches), en n’oubliant pas de le laisser en mode « émission » (n’est-ce pas Benoît ?) au risque de ne pas le retrouver. Et à nous de jouer, en pensant bien aux priorités à se répartir en situation d’urgence :
- si possible suivre le plus longtemps possible du regard les signes visuels des personnes prises dans l’avalanche, pour mieux localiser leur zone d’enfouissement
- puis l’un de nous prévient les secours en s’assurant qu’il sait leur donner nos infos de localisation, les circonstances, le nombre de personnes prises dans l’avalanche, les éventuels blessés, etc.
- l’autre passe son DVA sans attendre en mode « réception », et s’assure que les téléphones portables sont éteints.
- il commence sa recherche en descendant dans l’avalanche en larges zig-zag, espacés verticalement d’environ 10 mètres
- puis lorsque le signal qui lui parvient est proche (moins de 2 mètres), il passe en mode de recherche « en croix » et, au point le plus proche trouvé, commence sans attendre à sonder.
Dans ce scénario, Clément et moi nous mettons alors à pelleter en contrebas immédiat de la zone identifiée, en nous relayant (l’un creuse au plus près, l’autre évacue la neige juste derrière), de façon à dégager une plateforme en forme de cône.
Une fois le DVA de la victime trouvé, Benoît en profite pour nous sensibiliser à l’étude des différentes couches de neige cumulées (coupe verticale dans la neige). C’est une étape importante pour savoir si, par exemple, une couche inférieure instable serait de nature à déstabiliser tout le manteau neigeux, avant d’envisager d’aller plus loin au cours d’une sortie.
Cette fois, pas besoin d’être un grand spécialiste : une seule couche, d’environ 60 cm d’épaisseur, en cours de tassement (mais pas assez pour protéger nos spatules des contacts avec les rochers au cours de cette descente !).
Heureusement, nous avions la perspective de trouver une neige plus abondante le week-end suivant, pour la partie pratique du stage NA1 « officiel », organisé par Claire autour de Grenoble et qui, grâce à notre affiliation récente à la FFCAM et aux compétences de formatrices agrées de Claire et Mathilde, nous a permis d’approfondir le sujet de la sécurité en avalanche ! Un autre stage similaire sera organisé aussi dans les Pyrénées avec Yann dès janvier, confirmant le dynamisme de la toute jeune section alpine de GGG !
Rédacteur: François