Samedi 12 et Dimanche 13 octobre 2024
Participants : Alice, Matthieu, Max, Stéphane et Yann
Alice, Matthieu et Stéphane sont adhérents au club alpin de Bordeaux
Max est adhérent au club alpin de Lourdes et au club alpin Grimpe et Glisse, Max habite à Argelès-Gazost tout près du départ de notre sortie.
Yann est encadrant au club alpin de Bordeaux et à Grimpe et Glisse
Yann et Max sont encadrants pour cette sortie alpine (cotation Alpinisme Peu Difficile -)
Jeudi soir, il est 22 h 30, nous nous retrouvons en visioconférence.
Les prévisions météo ne sont pas très bonnes : notamment pour samedi qui devrait être une journée grise avec de la pluie et du vent. Ce n’est pas trop engageant pour parcourir l’arête du Bugarret qui mène au Pic Long du Néouvielle.
Par contre, pour dimanche, les prévisions sont meilleures : un peu d’ensoleillement, plus chaud et moins de vent. On y va ? On n’y va pas ?
Max propose une idée : aller aux Gabizos, près du lac du Teich entre val d’Azun et vallée d’Ossau. Il y a plusieurs itinéraires, les difficultés techniques sont presque similaires en beaucoup moins long que notre projet initial.
Yann est également motivé car, il avait pris un but aux Gabizos, il y a plusieurs années, à cause d’une très mauvaise météo. Les topos sont examinés, un enchainement du Petit Gabizos par la brèche Édouard puis un enchainement par les crêtes pour atteindre le Grand Gabizos sont envisagés.
Nous avons notre nouveau objectif, mais nous attendons la confirmation de la météo et déciderons au dernier moment, vendredi soir.
Vendredi soir, ça paraît bien, après quelques échanges d’e-mails, nous décidons de partir samedi à 13 h 30, pour donner rendez-vous à Max vers 18 h au point de départ entre le col d’Aubisque et le col du Soulor. Nous souhaitons bivouaquer près de la cabane LARUE à 1 heure de marche.
Samedi, il est 18h15, nous grimpons les 400 m de dénivelé dans la forêt pour atteindre la cabane LARUE. La nuit est tombée et avec les frontales, Alice et Matthieu vont chercher l’eau. La cabane du berger est ouverte. Alice, Mathieu et Stéphane dormiront à l’intérieur. Max et Yann montent leurs abris. Max monte également sur le toit pour essayer de réparer la toiture ! Le vent a emporté une partie du toit et ça claque fort.
Après le repas interminable, 3 tournées de thé, purée, cerises griottes au Kirsch, olives aux anchois, lentilles, boulgour, dal de lentilles… Alice, Matthieu et Stéphane dorment au milieu des grands sacs de croquettes pour chiens, après avoir sorti les grandes poubelles transformées en distributeurs automatiques de nourriture pour le bétail géré par le berger de la cabane.
Max dort dans son abri “Marie-Fraise” qui a cousu lui-même. Yann dort dans sa tente ultralégère 4 saisons “ADRET”.
Dimanche, 6 h 10 : Toc ! Toc ! La porte de la cabane est verrouillée de l’intérieur. Petit-déjeuner copieux et 2e corvée d’eau pour Matthieu. Brioche, café au lait, céréales, chocolat, thé, thé, thé.
Départ 7 h 30. Il fait encore nuit. Nous partons à la frontale en direction du col du Pourtet. Nous sommes à l’ombre, le soleil est bien caché, il fait frais. A 2180 m, on tourne vers le couloir puis la vire qui mène à la brèche Édouard. Max mène le groupe à une allure modérée. Le terrain est croulant, en restant groupés, nous limitons les risques de chutes de pierres sur nos compagnons. Une fois à la brèche Édouard et au soleil, nous mettons les baudriers pour aborder la dernière portion plus alpine du Petit Gabizos. Max est devant, et grimpe la longue faille caractéristique dans le rocher qui nous mène jusqu’au sommet. Au retour, nous utiliserons la corde pour assurer la descente sur ce passage.
À 10 h, nous sommes au sommet du Petit Gabizos (2639 m). Nous sommes seuls, nous voyons la suite du parcours de crêtes, super vue sur le val d’Azun, très vert mais aussi au loin, nous voyons Pau et Tarbes. De nombreux sommets sont facilement reconnaissables : le Pic du Midi de Bigorre, le Pic du Néouvielle, le Vignemale, le Balaïtous, l’Ossau et le pic d’Anie).
Nous revenons sur nos pas pour finir la montée au col du Pourtet (2476 m). Là, commence la crête des Taillades Blanques vers le Grand Pic de Gabizos (également nommé le Pic des Taillades). La crête est une véritable suite de montagnes russes jusqu’au pic principal.
Sur un passage de dalles très exposé, Max grimpe assuré par une corde à double. Une fois le passage protégé, nous franchissons tous, ce passage délicat.
Nous pique-niquons à 14 h au soleil. Nous sommes au dernier petit sommet avant le Grand Pic du Gabizos (2692 m). Le sommet nous fait face, il est squatté par 6 ou 8 randonneurs dont l’intrépide Sacha, 8 ans qui a grimpé ce matin 1300 m de dénivelé positif avec son père !
Nous descendons par la voie normale avec quelques derniers ressauts avant de parcourir la crête élargie jusqu’au collet qui précède le pic de Louesque. Nous descendons à la cabane pour récupérer nos affaires.
17 h 15 : nous sommes aux voitures. Nous avons parcouru 15 km et grimpé 1800 m de dénivelé positif lors de cette sortie “weekend” écourtée à une courte sortie de “23 heures”.
NOUS RETENONS :
– L’atelier pratique couvreur zingueur sur le toit de la cabane avec Max, Alice et Matthieu,
– Les petites griottes très alcoolisées partagées à la petite cuillère par Stéphane,
– La brigade de la mode qui n’a pas validé les manchons de chevilles de Matthieu (Cela demande une petite explication : imaginez un short-pantalon transformé en short, mais en gardant le bas des deux jambes du pantalon au niveau des chevilles, très classe, ces manchons de chevilles au niveau des chaussettes…),
– Le masque anti-soleil d’Alice (plus blanc que blanc),
MAIS AUSSI
– La bienveillance des encadrants (Max et Yann),
– Le parcours aérien, il y a du gaz, tout en étant très safe, sans jamais se faire peur sur les passages plus scabreux et sur les descentes aux pierres instables.
Rédigé par Alice, Stéphane, Matthieu, Stéphane et Yann en direct de la voiture entre le col du Soulor et Bordeaux et complété par Max à distance.