2022-02-23 : Lettre mensuelle de février

 LA MONTAGNE LGBT+

LETTRE MENSUELLE DE FEVRIER 2022

ACTUALITÉ

Apéro DÉPEAUTEUSES-DÉRAILLEURS à Grenoble tous les 3ème jeudis du mois : événement régulierorganisé en commun avec nos ami’e’s desDÉRAILLEURS Rhône-Alpes, autres dévaleurs émérites de pentes en tous genres. Prochain RDV : 17 mars 2022 à partir de 19h30, lieu à définir. Nous cherchons un’e bénévole pour trouver et réserver un lieu original et sympa. Contacter Claire (clairef@grimpeglisse.org).

LES ACTIVITÉS POUR LE MOIS DE FEVRIER 2022

·       26-27 février 2022 : Alpes Chaîne des Aravis ou Reine des Avachies ?

2 jours en gîte à Thônes, encadrante Claire

LES ACTIVITÉS POUR LE MOIS DE MARS 2022

·      4-6 mars 2022 : Boucle de 3 jours Marcadau, Gaube et Lutour (Hautes-Pyrénées)
Boucle de 3 jours au départ du Pont d’Espagne, encadrant Yann

·      5-14 mars 2022 : Grande Traversée des Alpes Etape n°3 de Modane à Aoste [COMPLET)
Uniquement pour les personnes autonomes, encadrante Claire

·      13-20 mars 2022 : Vanoise Haute-Tarentaise séjour Ski alpin à Tignes [COMPLET]
7 jours à Tignes, encadrant Vincent

·      17 mars 2022,  19h30 : apéro DÉPEAUTEUSES-DÉRAILLEURS à Grenoble

·      23-27 mars 2022 : séjour multi-activités de 5 jours dans les Ecrins/Vallouise

En étoile autour du chalet alpin de l’Eychauda : Ski de randonnée, alpinisme, cascade de glace, ski de piste, ski de fond, nombreux.ses encadrant.e.s

LES DERNIERS COMPTES RENDUS DES SEJOURS/ACTIVITES

Nous sommes partis à dix, certains en train, d’autres en voiture. Daniel nous a rejoints deux jours. Francis l’organisateur avait assuré le ravitaillement pour les dîners de toute la semaine. Hauteluce c’est un charmant et authentique village savoyard,  […] suite ici 

PETIT MOT DE NOTRE CO-PRESIDENCE :

Vous ne deviendrez pas médecin, mais passez votre PSC1…

Hier la montagne nous a prouvé qu’il vaut mieux être préparé à l’urgence.

Le Tabor vous dites ? C’est facile. 800m sans aucune difficulté mis à part une pente courte mais exposée avant le col. Ah oui? C’est omettre les falaises au-dessus d’où pleuvent des randonneurs.

Vue du Tabor – crédit photo Mathilde

Le spliteux évoluait sur la crête juste à notre aplomb. Nous l’avons vu chuter sur place, puis dégringoler de quelque 90 m alternant glissades et sauts désarticulés en mode chewing-gum dans les rochers. Nous l’observons, je crie, nous craignons qu’il ne continue sa route après le replat par delà les falaises (étant donné que c’est un billard), mais finalement, il s’arrête enfin. Il gigote sur place, ouf, il est vivant !

La suite ? Appel des secours en montagne pendant que les autres l’assistent, on l’immobilise, lui soutient la tête (elle est en bas), l’entoure de couvertures de survie, on lui parle pour le maintenir conscient. L’hélico va arriver, mais cela nous parait une éternité (et à lui ?!)… 30’ ou les curieux de passage ont tous leur avis sur la question. Ne pas céder… on prépare le terrain pour l’arrivée de l’hélico en éloignant ces passants inutiles autant que les affaires qui trainent au sol. Ses amis, alertés au col par des randonneurs, nous rejoignent. Lui se plaint, douleurs à la hanche, difficultés pour respirer, parler, du mal à trouver quel jour on est. Enfin, l’hélico arrive. Petit tour de repérage, puis manœuvres d’une précision d’horloger pour déposer matériel et hommes.

En 30’, les secouristes lui ont donné de la morphine, mis un corset, mis en civière, pris des notes sur l’accident, emmené vers le CHU de Grenoble. Le jeune homme (dont je prends des news depuis) s’en sort tellement bien… 3 côtes cassées, contusions aux jambes et à la tête, du liquide dans les poumons (?).

J’aurais bien des commentaires à faire sur sa pratique : en groupe, il avait décidé de le quitter pour prendre seul un itinéraire plus direct pour le sommet, celui-ci était verglacé, il avait un problème de couteaux, n’avait pas son casque. A sa décharge, il avait trouvé un ski à l’endroit de sa chute et avait voulu rendre service en le rendant à son propriétaire (peut-être au sommet ?). Encombré et déséquilibré par le ski, il n’a pas pu se rattraper et a chuté.

Mais là n’est pas la question. Secourir ou être secouru peut arriver à tout le monde. Réaliser les premiers gestes – et les bons – sont essentiels. Les échanges avec les divers randonneurs de passage nous ont prouvé que peu d’entre eux les connaissaient. Le fait (en fait) de ne pas pouvoir faire grand chose est assez frustrant (surtout dans l’attente des secours) mais ne pas savoir quoi faire est pire.

Et certes, on ne devient pas médecin avec un PSC1 (Premiers Secours Civiques niveau 1) ou un SST (Sauveteur Secouriste du Travail), mais il s’agit là d’une connaissance collective de base qui peut sauver. Aucun doute que le sujet sera à l’ODJ du prochain CA du club pour vous faciliter le passage du PSC1. Pensez aussi à avoir avec vous des équipements en bon état. Le casque me paraît de plus en plus un élément incontournable de notre pratique.

Le petit mot de la co-présidence est un peu long. Mais j’avoue être toujours un peu sous le choc. Cela s’ajoute aussi au drame de notre cher Yves-Naïm en septembre pour qui il n’y a rien eu à faire…

Soyez prudent en montagne. Et prenez du plaisir aussi.

PS : Le mystère du ski seul sur la crête (et désormais tombé en bas de la falaise) demeure.

PS2 : mille mercis aux incroyables CRS de montagne.

Renaud et Claire et tout le Conseil d’Administration

(*) Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne