22-23-24 janvier 2022 : Sortie Ski de randonnée pour Grimpe et Glisse dans les Pyrénées. Il n’y a pas beaucoup d’amateurs pour descendre dans les Pyrénées au mois de janvier. Je me retrouve seul pour un vagabondage à skis dans le massif du Néouvielle. Il fait trop beau ! J’en profite à fond ! Une petite couche de neige bien poudreuse a saupoudré les pentes verglacées de la semaine dernière. Conditions idéales !
Bivouac à la Hourquette Nère, face au Pic du Bastan. Altitude 2465 m. La vue au sommet du Pic de Madaméte (2657 m)
Ascension du Pic d’Aygues-Cluses au petit matin. 2620 m Au sommet du Pic de Portarras 2697m
J’ai cassé mon écran de téléphone portable (pas en montagne mais en m’étalant délicatement… De tout mon poids… Sur le bitume à cause d’un parapet en béton…) La caméra frontale du téléphone fonctionne. Par contre la caméra pour les selfies donne des résultats très mauvais. 2ème bivouac entre 2250 m et 2300 m
SAMEDI 22 JANVIER 2022
Départ de Barèges, « Tournaboup », à 11 heures du matin. Pique-nique à midi à la cabane Dets Coubous. Je traverse le lac noir et monte en direction du Pic de Madaméte. Je laisse mes skis et mon sac à 2550 m et gravi le sommet tout près : Pic de Madamète 2657 m. Superbe vue ! De retour à 2550 m, je dépeaute et bascule côté vallon d’Aygues Cluses. Je prends une photo du nouveau refuge et trouve de l’eau derrière l’historique cabane d’Aygues-Cluses. Il est déjà 16h15… mais je veux avancer… direction Hourquette Nère, ça fait longtemps que je ne suis pas passé par là, très chouette. Je devine les traces des skieurs qui franchissent le Pas de la Crabe. J’arrive à la Hourquette Nère (2465m) à la tombée de la nuit. Je construis un mur de blocs de neige pour me protéger du vent et je monte le tipi. Nuit fraîche.
SAMEDI 22 JANVIER 2022 : départ de Barèges (Tournaboup 1452 m) Arrivée à la cabane Dets Coubous et du lac du même nom (2041 m) Depuis le Pic de Madaméte (2657 m), superbe vue sur le côté lac d’Aumar et lac d’Aubert
Après une très belle descente vers la cabane d’Aygues-Cluses, j’arrive au nouveau refuge (pas encore ouvert) Nouveau refuge d’Aygues-Cluses… il sera ouvert pour la saison prochaine (2100 m)
Arrivée à la Hourquette Nère (2465m).
Mon bivouac nécessite la construction d’un rempart contre le ventLe pic de Bastan Montage du tipi, un beau rectangle bien arrimé avec les 2 skis et les 2 piolets Et hop… Les deux bâtons pour lever la pyramide. Poids du tipi : 290 g. Je m’hydrate
DIMANCHE 23 JANVIER 2022
Le mur de glace anti-vent, le pic de Bastan et le lever du soleil. Je suis toujours allongé dans le tipi 🙂 Lever du soleil sur le Pic du Bastan
Je ne suis pas très matinal, je démonte le tipi, je chausse les crampons et prends les 2 piolets… je pars léger à 9 h 30 pour le Pic d’Aygues Cluses (2620 m) qui se fait depuis la Hourquette. Facile avec les 2 piolets, ça va vite car c’est pentu, belle vue au sommet, je suis de retour à 10 h 30 à la Hourquette.
C’est bien pentu, la neige tient bien. Trop facile, avec les deux piolets, c’est super sécurisant. Au sommet du Pic d’Aygues-Cluses, dans l’axe, en arrière plan, le pic du Néouvielle.
Vers la gauche, le Pic Long (noir), le Badet, les Campbiel et l’Estaragne
Le tipi se trouve à la Hourquette Nère (2465m), le sommet d’Aygues-Cluses est juste 150 m plus haut. Le cairn au sommet du Pic d’Aygues-Cluses (2620 m)
Longue pause… 45 minutes pour faire fondre de la neige, remplir 2 bouteilles d’1 litre et me préparer à la descente.
Je fais fondre de la neige avant de repartir. Il fait chaud, j’ai peur de souffrir de déshydratation. Objectif : Hourquette de Caderolles via le lac de Bastan ou de Port-Bielh
Descente et repeautage pour traverser le lac de Bastan ou de Port-Bielh, puis je monte à la Hourquette de Caderolles (2495 m), je dépeaute et je fais quelques virages pour atteindre le lac de la Hourquette et repeauter pour monter au col de Bastanet (2507 m), aujourd’hui c’est la journée yoyo.
Photo prise depuis la hourquette de Caderolles Le Portarras depuis le col de Bastanet Du sommet du Portarras, le Pic de Prada d’Arroque, tout près
Puis le Cettiou
Au col, j’hésite entre le pic du Bastan et le pic du Portarras. Je laisse mon sac et les skis et je pars pour le plus facile. J’arrive en 30 minutes à 2697 m, au sommet du Portarras. Belle vue sur l’Arbizon et le nouveau refuge de Campana de Cloutou.
Depuis le sommet du Portarras : Pic de Bastan d’Aulon Depuis le sommet du Portarras : Le pic du Néouvielle et plus près le pic de Bastan Au sommet du Portarras
Je redescends au col du Bastanet et ensuite à skis, j’arrive au lac supérieur de Bastan, puis trouve les traces pour arriver au refuge du Bastanet. Je prends de l’eau et je continue la descente jusqu’au lac de L’Oule en passant par le lac du Milieu et le lac inférieur de Bastan. Je prends une photo de la cabane de Bastan (Fermée).
Derscente depuis le col du Bastanet vers les lacs de Bastan Refuge du Bastanet (ASPTT) Lac de l’Oule et son barrage
Au lac de l’Oule, j’hésite. Il est tard 16 h 15. Il fait nuit à 18 h. Est-ce que je peux trouver facilement l’itinéraire pour le soum de Monpelat et dormir au sommet ? Monter par la forêt vers le lac de l’Ours et le lac de L’Ile ? C’est en plein la réserve, je préfère éviter de planter mon tipi à cet endroit. Je décide de remonter le torrent au nord (ruisseau du Port-Bielh) puis de contourner la réserve par le nord ouest vers le lac de Gourguet. La remontée de la sapinière le long du torrent est éprouvante, plein de bosses, de contournements, je suis à l’ombre, il fait déjà frais. Malgré tout, j’avance plus vite que prévu, et j’arrive à sortir des sapins. Je trouve une très bonne trace de skieur, ça glisse vite et je progresse vers le lac du Gourguet. A la tombée de nuit, je m’écarte un peu de mon itinéraire pour trouver un espace dégagé vers l’Est… je ne veux pas trop traîner demain matin… il faut que le lever du soleil me réchauffe si je veux sortir du pied d’éléphant. Je fais une plate-forme avec une très belle vue. Je me force à manger et à boire beaucoup. A 21 h, je suis prêt à dormir. Nuit fraîche.
J’ai trouvé mon aire de bivouac Très belle vue depuis l’emplacement du bivouac Tombée de la nuit
LUNDI 24 JANVIER 2022
Je me réveille très tard… 8 h 30, mais ça va.
Je descends au lac du Gourguet et remonte vers un passage à 2465 m sous le pic du Gourguet que je connais déjà. Ce passage fait la bascule. Je souhaite continuer mon itinérance improvisée, je n’ai plus d’eau, je vais en chercher au lac d’Aubert ! Je coupe les lacs d’Estibère et le lac de l’Ile et repeaute pour monter au Col D’Aumar. Il est 11 h 30, je prends de l’eau au lac d’Aumar et j’en profite pour manger mon repas du midi. Je bois et remplis mes bouteilles.
Il fait très chaud, je traverse le lac d’Aumar, et je me dirige vers la Hourquette d’Aubert… Elle est loin, il fait chaud, c’est pentu, il n’y a aucune trace. J’arrive à 14 heures à la Hourquette (2498 m), les skis aux pieds, épuisé. Très belle vue sur le Pic du Néouvielle, sur les crêtes de l’Espade et la crête de la Mourele. La descente est glacée, dangereuse, je descends 250 m piolet/crampons. Puis je chausse les skis. Je ne suis pas trop pressé (mon bus est à 16 h 30 à Barèges) mais la descente va plus vite que mes prévisions. Très bonne neige, ça skie vite. Je croise le premier être humain de la journée près du lac Dets Coubous.
Très belle vue sur les lacs d’Aubert et d’Aumar Hourquette d’Aumar (2498 m) La descente est glacée, dangereuse, je descends 250 m piolet/crampons. Lac Dets Coubous
J’arrive à 15 h à Tournaboup. Grand dépaysement pour ces 3 jours dans le Néouvielle !
Yann